Sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, presqu’en face de Baie Saint-Paul, on trouve devant l’église de Kamouraska une plaque évoquant la mémoire d’une autre figure protestante très controversée, le Père Charles Chiniquy, née à cet endroit en 1809.
Soucieux de ne pas faire trop de vagues, la plaque souligne une rencontre gênante avec une employée de la fabrique avant de conclure que le Père Chiniquy avait été admis au sein de l’église presbytérienne.
Pourtant, à l’époque où il vécut, Chiniquy causa un véritable tsunami qui se répercuta à travers le monde entier.
Formidable orateur, le prêtre devint célèbre en faisant croisade contre l’alcoolisme qui faisait de graves ravages au début du 19e siècle.
Il parcourait les paroisses en suscitant la passion et encourageant les Québécois à s’engager sur le chemin de la tempérance.
Fait intéressant, cette cause a surtout été défendue par des protestants, minorité qu’il a combattue au Québec avec autant d’acharnement qu’il l’a fait avec l’alcool.
Pour mieux discerner le contexte, consultez l’article de Wikipedia sur ces ligues de tempérance.
Personnage turbulent et controversé, Chiniquy finit par être excommunié de l’église catholique et se joint à l’église presbytérienne du Canada, ses talents d’orateur étant désormais utilisés à dénoncer les erreurs et les abus de l’église de Rome.
Le véritable tsunami qu’il causa à son époque valut à ce fils de Kamouraska de faire la une du journal La Presse de Montréal à sa mort le 14 janvier 1899.
Notre bulletin 25 paru en septembre 2009 lui a été presque entièrement consacrée. Vous pouvez le consulter ici.http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2560495